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Le nombre de morts sur les routes de France ne cesse d'augmenter
Observatoire national de la sécurité routière
En mai, 294 personnes ont perdu la vie sur les routes par rapport à l'année dernière. Ce qui représente une hausse de 10,1% et 27 personnes décédées supplémentaires.
Sur les cinq derniers mois, le nombre de morts a connu une croissance de 3,8%. De manière générale, depuis deux ans, le nombre de morts sur les routes de France ne cesse d'augmenter.
Sur les cinq premiers mois de l'année, le nombre de morts sur les routes de France a augmenté de 3,8% par rapport à la même période de 2015. Un triste bilan qui confirme la tendance à la hausse de la mortalité routière depuis 2014.
Sur les cinq premiers mois de l'année, l'Observatoire national de la sécurité routière (ONISR) a comptabilisé 47 morts supplémentaires sur les routes par rapport aux cinq premiers mois de 2015. Pour le seul mois de mai, on enregistre une hausse de 10,1% de la mortalité routière. Tous les indicateurs de l'accidentalité sont à la hausse: on compte 172 accidents corporels de plus qu'en mai 2015, 176 blessés et 58 hospitalisations supplémentaires. «Le mois de mai 2016 est caractérisé par une accidentalité très contrastée. Des accidents particulièrement graves ont endeuillé le pont de l'Ascension, avec 62 décès du mercredi au dimanche, et celui de la Pentecôte, avec 48 décès du vendredi au lundi», souligne l'ONISR dans un communiqué. Un bilan qui aurait pu être plus lourd puisque la pénurie de carburant dans la deuxième quinzaine de mai et les précipitations exceptionnelles ont limité «les déplacements motorisés», estime l'ONISR.
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Le nombre de morts sur les routes de France était reparti à la hausse en 2014 avec 3384 morts. Une tendance qui s'est poursuivie en 2015 avec 3464 morts. Or, la France n'avait pas connu deux années consécutives de hausse de la mortalité routière depuis 35 ans.
Pour enrayer cette tendance, le gouvernement avait annoncé des plans en janvier et octobre 2015, parmi lesquelles l'interdiction du kit mains libres au volant, l'abaissement du taux d'alcoolémie pour les conducteurs novices et l'augmentation du nombre de radars. «Le gouvernement prend des mesures tout azimut pour donner l'impression d'agir. Au total, en 2015, 81 mesures ont été annoncées. Mais en réalité rien n'a été fait. C'est donc normal de voir une hausse de l'accidentalité sur les routes», dénonçait en janvier la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon. «C'est dramatique et cela démontre le manque de courage politique du gouvernement!» s'insurgeait cette militante. «Rappelons que la mortalité routière est la première cause de mortalité pour la jeunesse et dans le monde du travail.»
Beaucoup plus tempéré, Pierre Chasseray, directeur général de l'association «40 millions d'automobilistes», estimait quant à lui que cette hausse de la mortalité sur les routes est «mécanique». «En 2012 et 2013, on a connu des baisses extrêmement fortes, forcément il pouvait y avoir une reprise à la hausse», a expliqué à l'AFP ce défenseur des conducteurs qui souligne «une amélioration des comportements sur les routes.»